Les parties procèdent à l’identification des actes judiciaires devant être digitalisés

Réunis les 4 et 5 décembre 2025 dans la capitale gabonaise, magistrats, greffiers, ingénieurs et experts internationaux travaillent à poser les bases d’un système numérique intégré et sécurisé pour l’archivage des actes judiciaires. Une étape déterminante pour moderniser les procédures, renforcer la transparence et rapprocher la justice des citoyens. En attendant les livrables, les participants ont procédé à l’identification des actes judiciaires devant être digitalisés.

Le projet «Promotion d’un secteur de la justice responsable, efficace et inclusif au Gabon (2024–2026)» prend forme. Les jeudi 04 et vendredi 05 décembre 2025, le Ministère de la Justice, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et avec l’appui du gouvernement japonais, a organisé un atelier de réflexion stratégique consacré à la modernisation numérique du système judiciaire.

Cette rencontre réunissait magistrats, greffiers, ingénieurs, experts en cybersécurité, spécialistes de la protection des données et professionnels de l’archivage numérique. Objectif : bâtir les fondations d’un système intégré, sécurisé et interopérable d’archivage des actes judiciaires.

L’enjeu est majeur pour un secteur encore largement tributaire de procédures manuelles. Aujourd’hui, jugements, arrêts et procès-verbaux sont souvent conservés sous format papier, exposés aux risques de perte, de lenteur de traitement ou d’absence de traçabilité. Une situation qui affecte la qualité du service rendu aux citoyens et complique le travail des professionnels du droit. D’où la volonté des autorités de faire de la transition numérique un levier de transparence, d’efficacité et de fiabilité.

Pour Paul-Marie Gondjout, ministre intérimaire de la Justice, il ne s’agit pas seulement d’un exercice technique, mais d’un moment fondateur. «Cet atelier marque une étape décisive. Il s’agit non pas simplement de discuter d’outil, mais bien d’élaborer une vision unifiée et une architecture cohérente de digitalisation», a-t-il déclaré. À ses yeux, la réussite du projet repose sur l’identification précise des besoins opérationnels, sur la construction d’architectures techniques robustes, sur l’adoption de standards internationaux d’archivage et sur un cadre réglementaire qui garantisse la valeur légale des documents numériques.

«Cet atelier s’inscrit dans cet effort global d’amélioration de l’offre de justice», a rappelé la représentante résidente du PNUD au Gabon, Rokya Ye-Dieng. Elle souligne une démarche centrée sur l’accès équitable à la justice pour tous, y compris les femmes, les enfants et les groupes marginalisés, mais aussi sur la redevabilité et la restauration de la confiance entre institutions et citoyens.

Durant deux jours, les participants ont travaillé à définir une vision partagée, à préciser les exigences techniques et juridiques, et à construire une feuille de route pour déployer un système moderne, fiable et sécurisé. Le projet «Promotion d’un secteur de la justice responsable, efficace et inclusif au Gabon (2024–2026)» constitue le cadre général de cette ambition.

Cette initiative marque une étape structurante pour rapprocher la justice des justiciables et moderniser l’action publique. Elle témoigne de l’engagement du Gabon à s’inscrire dans la dynamique mondiale de transformation numérique, en mettant la technologie au service de l’État de droit et d’un service judiciaire plus transparent, plus rapide et plus accessible.