Ouverture d’un atelier pour clarifier les rôles et compétences des représentants du ministère public dans les 2 ordres
Dr. Séraphin Akure Davain, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Droits Humains, a procédé à l’ouverture de l’atelier de formation des Magistrats le mardi 22 juillet 2025 à l’Ecole Nationale de la Magistrature. Il a pour thème : « Le rôle, les compétences et les rapports des représentants du ministère public au sein des ordres financier et judiciaire : enjeux et collaboration. » Il vise trois objectifs : clarifier les rôles et compétences respectifs des représentants du ministère public dans les deux ordres ; identifier les passerelles de collaboration, tant au niveau procédural qu’institutionnel ; favoriser l’émergence d’une vision commune, dans le respect des spécificités de chaque ordre.
L’atelier de formation des Magistrats organisé sous la coordination du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) avec l’appui financier du Japon, vise à favoriser l’appropriation croisée des outils et des référentiels utilisés par chaque ordre ; en brisant notamment les silos.
En ouverture, le Ministre de la Justice a invité les participants à l’atelier à en faire un moment d’échange sincère, d’apprentissage réciproque et de construction collective. Tout comme il a souhaité qu’il soit un cadre qui permette d’identifier des pistes concrètes de collaboration, au service d’un idéal commun : celui d’un Etat juste, responsable et transparent.
Dr. Séraphin Akure Davain a rappelé qu’il est impératif que les institutions judiciaire et financière renforcent leur synergie, dans un contexte où la transparence, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont devenus des piliers incontournables de la confiance citoyenne.
La lutte contre les irrégularités financières ne saurait être pleinement efficace sans la coopération active entre les magistrats des ordres judiciaire et financier, a-t-il précisé non sans préconiser la mise en place de canaux de communication entre les ordres ; la promotion de renvois judicieux des affaires entre juridictions compétentes ; l’élaboration de protocoles de coopération et surtout le partage d’une culture commune de la probité et du service public.
Intervenant également à l’occasion de l’ouverture de l’atelier, le Représentant Résident par intérim du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), M. Kamil Kamaluddeen et S.E Shuji NOGUCHI, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Japon, ont dit leur satisfécit de contribuer à la matérialisation des formations au bénéfice des Magistrats, dans le cadre du projet intitulé : « Promotion d’un secteur de la justice responsable, efficace et inclusif au Gabon 2024-2026.
Le directeur général de l’Ecole Nationale de la Magistrature, Pierre Ndong Aboghé, est revenu pour sa part sur l’intérêt de tenir cette formation, dans un contexte d’exigence croissante. Nous évoluons aujourd’hui dans un environnement institutionnel et social où la transparence, la redevabilité et la lutte contre la corruption ne sont plus des options, mais des impératifs, s’est-il exprimé.
Il a indiqué que cet atelier vise trois objectifs : clarifier les rôles et compétences respectifs des représentants du ministère public dans les deux ordres ; identifier les passerelles de collaboration, tant au niveau procédural qu’institutionnel ; favoriser l’émergence d’une vision commune, dans le respect des spécificités de chaque ordre.
L’Ecole Nationale de la Magistrature, espace de réflexion, de formation et de dialogue inter juridictionnel entend former des magistrats mieux préparés aux exigences contemporaines de la justice économique et financière, dans un monde où les circuits de l’argent, les formes de corruption et les risques de détournement sont de plus en plus sophistiqués, a-t-il dit.