Mediature sous-régionale : Les travaux de Libreville ouverts par le Premier Ministre

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima a ouvert, le 20 mars 2012 à Libreville, en lieu et place du Président de la République, les travaux de la seconde rencontre annuelle des médiateurs de la sous-région d'Afrique centrale, sous le thème «  Rôle et place du médiateur dans le paysage institutionnel des pays d'Afrique centrale  ».

En présence des plusieurs de ses pairs de la sous-région, des présidents des corps constitués, de quelques membres du gouvernement et de nombreux invités, le président de la médiateur nationale, Jean Louis Messan a, dans son allocution de circonstance et après avoir souhaité la bienvenue aux différents invités, présenté l'institution dont il a la charge. Pour lui, la rencontre de la capitale gabonaise qui se tient après celle de Bangui en Centrafrique au mois de janvier 2011 offre une opportunité de donner un visage humain à l'institution portée sur les fonts baptismaux par décret du 16 juillet 1992. La présente rencontre témoigne alors de la vitalité de la médiature nationale en ce qu'elle permet aux usagers de jouir pleinement de leurs droits.

La médiature, interface par excellence entre les populations et l'administration, entend jouer grandement sa partition dans la consolidation de l'Etat de droit. S'agissant de celle à sa charge, Jean Louis Messan a déclaré que depuis son arrivée à la tête de l'institution, plusieurs interventions ont été effectuées au profit des administrés. Il a également noté que l'administration pouvant parfois poser des actes pas toujours corrects envers les administrés, l'on ne saurait méconnaître totalement l'importance de la médiature. D'où la sollicitation de l'institution par de nombreuses personnes se sentant lésés dans leurs droits. Il a reconnu certaines imperfections qui se sont souvent glissées dans lors des interprétations des textes en vigueur.

Ces procédés, selon lui, mettent en mal les droits des usagers, en oubliant que la médiature était un intercesseur gracieux dont le rôle était de connaître les réclamations de toute personne physique ou morale qui s'estime lésée par le fonctionnement des services publics. Elle incite l'esprit d'équité dans l'application des textes et recherche la paix en période de crise. Avant de clore son propos, le médiateur de la République a félicité Raymond Ndong Sima pour sa nomination à la tête du Gouvernement de la République. 

Dans son discours d'ouverture, Raymond Ndong Sima a tenu tout d'abord à souhaiter la bienvenue aux différentes délégations présentes aux assises de Libreville. Puis, il appelé les participants à une prise en compte de l'importance de ces institutions qui méritent d'être mises à contribution dans la résolution des différends entre les populations et l'administration. Reconnaissant le rôle de consolidation de l'état de droit que jouent les institutions de médiature, Raymond Ndong Sima a préconisé que celles-ci s'ouvrent davantage afin de donner leur pleine utilité. Cependant, il a déclaré que plusieurs d'entre elles souffraient justement d'une méconnaissance du grand public.

D'où l'opportunité de la rencontre de Libreville, deuxième du genre après celle de Bangui, qui devrait déboucher sur des avancées significatives en termes d'utilité publique. Le chef du gouvernement a fait remarquer que les usagers, devenant de plus en plus exigeants, devraient obtenir le maximum d'informations auprès des institutions d'appui et de soutien que représentent les médiatures. La rencontre de Libreville s'achève le 21 mars 2012 avec en principe, d'importantes résolutions qui pourraient donner un coup d'accélérateur dans le fonctionnement de ces institutions dans les pays de la sous-région d'Afrique centrale qui en disposent.


Mercredi 21 mars 2012, par Armel

Source: http://www.gouvernement.ga/site3/