Prison Centrale de Libreville : Retour à la sérénité au sein de la détention féminine

Suite au mouvement d’humeur observé depuis quelques jours au sein de la détention féminine de la Prison Centrale de Libreville et dans le but d’œuvrer à un retour à la sérénité, le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Droits de l’Homme, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a convié à une séance de travail le Commandant en Chef de la Sécurité Pénitentiaire,le Général de Division, Jean Germain Effayong-Onong et l’ensemble de ses collaborateurs.

La rencontre qui s’est tenue le jeudi 02 décembre 2021 dans la salle de réunion du Ministère de la Justice, visait à faire le diagnostic de toute la détention et à trouver des solutions aux conditions de détention dont se plaignent les détenues femmes.

Au cours de cette séance de travail qui était basée sur les différents rapports d’enquête reçus des services compétents de la Sécurité Pénitentiaire. Des pistes de solutions aux préoccupations des détenues femmes, conformément   au règlement intérieur de la prison centrale et dans le strict respect des Droits du détenu ont été trouvées.

Sur la question liée aux conditions de détention au sein de la Maison d’arrêt pour femmes. Madame le Ministre de la Justice a informé des dispositions prises avec la construction au niveau de la prison centrale de Libreville d’un nouveau quartier censé être livré dans les semaines à venir.

Il s’agit d’une détention modernisée où elles disposeront désormais d’une cuisine, d’un réfectoire et où toutes les commodités sont réunies pour que les Droits de l’Homme soient davantage respectés. Elles rejoindront ce quartier très prochainement, a indiqué le Membre du Gouvernement.

Elle a tenu à préciser que sous les très hautes instructions du Président de la République, le Gouvernement est dans une optique de modernisation de toutes les prisons du Gabon. Cette politique de modernisation a commencé avec la prison témoin de Libreville dont les travaux d’extension et de modernisation sont pratiquement terminés. Et la réfection de toutes les prisons du Gabon est en cours.

Revenant sur la problématique de la réinsertion des détenus en général, elle a tenu à préciser que dans les politiques publiques menées, le programme de réinsertion en milieu carcéral occupe une place de choix. Elle permet à tous ceux qui ont déjà purgé leurs peines de se réinsérer dans la société et ces politiques sont en train d’être mises en place.

Cette séance de travail aura surtout permis à Madame la Garde des Sceaux et à l’ensemble de ses collaborateurs, d’identifier et de trouver des solutions à tous les problèmes posés non sans exhorter les responsables de la prison à tout mettre en œuvre pour un retour à l’apaisement au niveau de la détention féminine.

S’agissant des questions de compétences et de formation, le Ministre de la Justice a mis en place séance tenante, une commission pour former les agents de la sécurité pénitentiaire sur lesdites questions.

Les parties présentes se sont appesanties sur la nécessité de faire connaître en interne les textes règlementaires de la prison, notamment aux prisonniers et aux agents de la Sécurité Pénitentiaire. Il y a des règles de fonctionnement en milieu carcéral et elles doivent être suivies, a-t-elle martelé.

Faciliter les rencontres entre les détenus et les médecins ; communiquer régulièrement avec les détenus en général ; faire en sorte que le juge d’application des peines et le juge d’instruction arrivent régulièrement en détention; travailler en harmonie pour atteindre des résultats satisfaisants,  procéder à l’affichage du règlement intérieur de la maison d’arrêt dans l’ensemble des quartiers et l’instauration d’une alimentation variée, sont autant des propositions de solutions dont les responsables de la Sécurité pénitentiaire ont été instruits de s’approprier pour atteindre les résultats escomptés.

En ce qui concerne l’immatriculation à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), Madame le Ministre a informé des dispositions qui seront prises dans les plus brefs délais pour saisir le Ministère des Affaires Sociales pour être accompagné dans l’immatriculation des détenus en général.

Elle a rappelé que les questions de détentions sont courantes et que le Gabon, membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, s’attèle à trouver des solutions aux problèmes posés par les détenus et ce conformément aux engagements pris à l’échelle internationale par le Chef de l’Etat.

Une mission conduite par les collaborateurs du Ministre de la Justice se rendra à la prison centrale de Libreville où il sera question de rassurer les détenues de l’ensemble des dispositions prises en vue de satisfaire leurs attentes.